Intervention de François de Rugy

Réunion du 7 mai 2019 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Prix des carburants

François de Rugy :

Monsieur le sénateur Bigot, vous le savez, les prix du pétrole, très volatils, sont malheureusement orientés à la hausse, pour de nombreuses raisons liées au contexte international.

La taxe flottante, instaurée en 2000, n’arrivait pas à suivre les mouvements à la hausse ou à la baisse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux. Toujours à contretemps, et donc inefficace, elle a été abandonnée en 2002. Il n’est pas question de promettre aux Français une mesure qui ne marche pas.

Certains – je ne crois pas que tel était votre propos – suggèrent de baisser les taxes à proportion de la hausse des prix du carburant. Or les prix de l’essence et du gazole ont augmenté d’environ 10 centimes depuis le début de l’année, ce qui signifie qu’il faudrait dégager 4 milliards d’euros dans le budget de l’État. Ce n’est pas très sérieux.

Quant à s’endetter pour subventionner l’importation du pétrole, ce ne serait pas plus sérieux.

Nous menons d’autres actions de fond dans plusieurs directions.

Il s’agit de réduire notre dépendance au pétrole en matière de transports et de chauffage : depuis le début de l’année, 8 000 Français demandent, chaque semaine, à bénéficier de la prime d’État mise en place pour la conversion d’un ancien véhicule – à ce rythme, cela représentera près de 400 000 demandes sur l’année. Je songe aussi au dispositif relatif aux chaudières, financé par les certificats d’économies d’énergie, justement payés par les grands groupes comme Total, ou encore au chèque énergie, qui permet d’alléger la facture de chauffage des Français, et au chèque déplacement, qui fait l’objet de négociations des partenaires sociaux, à la demande du Premier ministre.

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