Intervention de Christophe Castaner

Réunion du 7 mai 2019 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Relations des français avec les forces de l'ordre

Christophe Castaner  :

Monsieur le sénateur Ravier, j’ai l’habitude d’entendre de votre part un certain nombre d’amalgames.

Comment pouvez-vous à la fois vous plaindre des insultes émanant de gens qui vous écrivent au nom du mouvement des « gilets jaunes » sur vos réseaux sociaux, soutenir la police et ne pas vous étonner que les Black Blocs, dont vous appelez à la dissolution, alors même qu’il ne s’agit pas d’une structure juridique, aient été applaudis, mercredi dernier à Paris, par des manifestants que vous saluez aussi ? À un moment donné, monsieur le sénateur, il faut choisir son camp. Si on est du côté des forces de l’ordre, on les soutient totalement, sans « mais », avec un engagement réel et sincère.

Je ne doute pas qu’il y ait ici des femmes et des hommes qui sont au contact quotidien de ceux qui étaient présents samedi et mercredi derniers. À Paris, 7 600 policiers et gendarmes étaient mobilisés. Il y en a même tous les samedis qui sont mobilisés à Marseille, ville que vous connaissez bien. Vous savez la réalité des violences qu’ils subissent.

Ne cherchez pas de responsabilités là où il ne peut y en avoir. La violence ne s’excuse jamais, ni dans les quartiers, où vous avez accompagné une BAC, ni lors des manifestations. Notre pays est habitué aux manifestations ; cela fait partie de notre culture nationale. Certaines d’entre elles ont réuni jusqu’à un million de personnes et se sont bien déroulées.

Aujourd’hui, nous sommes face à de petits groupes de gens qui considèrent qu’empêcher des commerçants d’ouvrir leur magasin et que la violence sont une façon légitime de revendiquer. Ils se trompent et trompent les Français. Ils ne sont pas le peuple et ne doivent en aucun cas être soutenus dans leurs agissements.

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