Monsieur le président, monsieur le vice-président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, monsieur le sénateur Alain Marc, auteur de la proposition de loi que nous examinons cet après-midi, mesdames, messieurs les sénateurs, c’est la première fois que je me retrouve devant vous depuis la fin du grand débat national et de la grande tournée des maires lancée par le Président de la République.
C’est le 15 janvier dernier, dans le beau département de l’Eure, à Bourgtheroulde, que cette démarche a commencé. Comme vous le savez, les maires ont joué un rôle déterminant dans l’organisation du grand débat : 16 132 communes ont ouvert un cahier citoyen, et la moitié des réunions ont été organisées par des élus de la République, des élus locaux.
C’est important de le rappeler, car nombreux sont ceux qui, parfois dans cet hémicycle même, mais plus souvent à l’extérieur de cette enceinte, doutaient en décembre dernier de l’implication des maires dans l’organisation de ce grand débat. Or, bien évidemment, ceux-ci ont répondu présents !
Pendant ces trois mois, nous avons pu entendre des messages simples et clairs exprimés par plus de 5 000 élus que nous avons rencontrés. On pourrait les résumer ainsi : « Nous voulons plus de liberté, nous voulons moins de contraintes, faites-nous confiance et arrêtez de nous imposer un modèle toujours plus uniforme ! »
Lors de l’annonce des conclusions du grand débat, le Président de la République a montré qu’il avait entendu les préoccupations et les propositions formulées lors de ses différents déplacements.
À l’occasion de sa conférence de presse, il a clairement rappelé la légitimité que donne l’élection aux maires, confortant ainsi la place de la démocratie représentative.
Le Président de la République s’est aussi engagé à renforcer le rôle des maires, notamment en leur donnant un statut « digne de ce nom ». Nous aurons l’occasion d’y travailler dans les jours prochains, en lien, bien sûr, avec les nombreux travaux déjà menés par le Sénat.