Faut-il des tarifs sociaux ou la gratuité ? L'hypothèse de la gratuité est une bonne hypothèse, ce n'est pas une prescription. Mieux vaut instaurer des tarifs sociaux que de ne pas en avoir. Mais la gratuité apporte quelque chose de spécifique. À la cantine, lorsque vous instaurez des tarifs sociaux, que des gamins paient plus que d'autres, vous entendez les commentaires suivants : « c'est toujours les mêmes qui paient, je ne vois pas pourquoi ». Lorsque c'est gratuit pour tout le monde, ces commentaires disparaissent. Mais encore une fois, la gratuité est un choix et on ne peut pas rendre tout gratuit, ce qui n'est d'ailleurs pas souhaitable. Le moyen de financement, c'est la progressivité de l'impôt : chacun paie en fonction de ses revenus, selon le principe de solidarité et ensuite chacun a droit à la gratuité si elle est mise en place.
Un mot sur la marche et les jeunes : à Aubagne, on voit des gamins qui auparavant restaient toujours au pied de leur immeuble dans leur cité venir dans le centre et s'approprier la ville. Du coup, ils marchent plus. La question est donc complexe.