Intervention de Claudine Lepage

Réunion du 15 mai 2019 à 14h30
Pour une école de la confiance — Article 1er bis F

Photo de Claudine LepageClaudine Lepage :

Monsieur le ministre, mes chers collègues, cet amendement a pour objet de compléter l’article L. 311-4 du code de l’éducation, afin que les programmes scolaires comportent également des enseignements destinés à faire connaître la richesse de la culture et de la littérature francophones. La défense de la francophonie, vous le savez, est une priorité affichée par le Président de la République.

Cette proposition suit les recommandations du rapport d’information que j’ai rédigé avec notre ancien collègue Louis Duvernois, intitulé Francophonie : un projet pour le XXI e siècle, et notamment sa proposition n° 5, par laquelle nous formions le vœu d’intégrer les littératures francophones dans les programmes scolaires français.

Notre pays accuse dans ce domaine un certain retard, contrairement à la Suisse, au Québec et à la Belgique, où la prise en compte de la francophonie dans les programmes scolaires fait l’objet d’une incitation claire. C’est pourquoi le livre blanc de la Fédération internationale des professeurs de français proposait également d’« ouvrir les curricula aux littératures francophones, aux différents patrimoines nationaux, aux variations linguistiques et culturelles, et plus largement à la francophonie ».

Si, en 2015, le concept de « littératures francophones » a été introduit dans les programmes de français, les éditeurs de manuels scolaires n’ont pas encore emboîté le pas, et cette ouverture est restée lettre morte à ce stade.

Or l’appropriation de la francophonie par la population française passera nécessairement par l’éducation et par la place qui est faite à la francophonie dans les programmes scolaires, par exemple au travers de la présentation de la diversité des littératures francophones en cours de français et du monde francophone comme l’un des espaces de solidarité de la France dans le monde en cours d’histoire ou de géographie.

C’est pourquoi je vous invite, mes chers collègues, à voter cet amendement.

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