L’examen de cet amendement nous permet de souligner de nouveau l’importance de l’éducation morale et civique. Cela dit, comme vous l’avez vous-même écrit, monsieur le sénateur Menonville, cet enseignement n’est pas suffisant : il faut que l’élève y soit plus engagé. Je considère que c’est ce que nous sommes en train de faire, en proposant aux élèves toujours plus de possibilités de s’engager, non pas pour une semaine donnée, mais durant toute l’année scolaire, et ce dès l’école primaire.
Nous avons une démarche similaire sur d’autres sujets, comme celui de l’environnement. Nous avons vu que les lycéens étaient très créatifs dans ce domaine : dans le cadre de leur vie scolaire, ils formulent des propositions d’engagement pour des actions altruistes d’intérêt général.
Je partage donc complètement l’esprit de votre amendement.
Néanmoins, comme M. le rapporteur, non seulement je considère qu’il est satisfait, mais je suis également vigilant quant à la multiplication des journées et des semaines dédiées à un thème particulier. Je n’ai pas apporté ici le recensement de ces journées et de ces semaines, mais elles sont si nombreuses qu’il arrive qu’elles se chevauchent : il peut y avoir trois semaines en une semaine ! C’est, chaque fois, très légitime, mais – je reprends cette image – le nombre de fées penchées sur le berceau peut être excessif ! Nous devons nous montrer très attentifs à cette accumulation d’idées, qui, quoique bonnes en elles-mêmes, représentent, par leur surcharge, un problème pour le système éducatif.
En tout cas, monsieur le sénateur, je retiens la substantifique moelle de votre amendement, tout en vous demandant de bien vouloir le retirer.