Mesdames, messieurs les sénateurs, nous évoquons de nouveau un sujet extrêmement important. Notre précédent débat a porté sur la transition numérique, celui-ci concerne la transition écologique, soit les deux grandes transitions de notre époque. Il va de soi, comme cela ressort de toutes vos interventions, que le système éducatif ne peut pas rester imperméable à ces grands enjeux.
Sur ce sujet, nous ne partons pas de zéro. Le code de l’éducation, comme l’ont rappelé plusieurs d’entre vous, comporte déjà un certain nombre de mesures. Il s’agit aujourd’hui de l’actualiser afin de nous situer aux avant-postes pour mettre en œuvre ce qu’il est indispensable de faire.
Mme la sénatrice Cartron l’a rappelé, des concertations ont été engagées il y a plusieurs semaines avec les élèves sur ces enjeux. Les lycéens ont participé à la fameuse mobilisation internationale du 15 mars dernier. Pour notre part, nous avons organisé des débats, dont les conclusions ont été rapportées le 5 avril dernier lors de la réunion du Conseil national de la vie lycéenne. Les propositions de tous les lycéens de France que nous avons réunis nous ont ainsi été remontées. Elles sont, je tiens à le dire, extrêmement riches et vont loin. J’ai commencé à les évoquer hier ici même. Toutes ne sont pas de nature législative, heureusement. Elles sont souvent d’ordre pratique. Il s’agit de mesures que les lycéens, et même les collégiens et les écoliers, peuvent mettre en œuvre dans leur environnement immédiat. Elles feront directement l’objet de politiques publiques et donneront lieu à un nouveau cadre d’action.
Ce dynamisme peut aussi se traduire par une impulsion législative. Comme M. le rapporteur, je suis favorable à l’amendement n° 353 rectifié bis du président Maurey, car il permet une véritable actualisation du code de l’éducation, s’agissant notamment de deux enjeux dont il a d’ailleurs été fortement question ces dernières semaines, à savoir le réchauffement climatique et la préservation de la biodiversité. Sur ces sujets, nos programmes, mais aussi nos actions ont évolué.
La rédaction proposée me semble à la fois très complète, puisqu’elle aborde les thèmes environnementaux, et suffisamment générale, en ce qu’elle permet d’englober un certain nombre de propositions.
Je suis en revanche défavorable aux deux sous-amendements n° 501 et 502, non parce que je suis contre les jardins botaniques – je suis un grand partisan de ces jardins, comme je le souligne dès que j’en visite un –, mais parce que, comme M. le rapporteur, je ne pense pas qu’il faille les imposer de cette façon-là. En tout état de cause, ce sont des projets qui doivent être très fortement encouragés, car ils ont une forte valeur éducative et sont très positifs. Nous mènerons d’ailleurs des actions en ce sens avec les collectivités locales prochainement.
Enfin, je demande le retrait de l’ensemble des autres amendements.