Monsieur le ministre, je ne peux rester silencieuse à la suite de l’appel émouvant, solennel et grave de notre ami Labbé.
Cela me donne l’occasion d’émettre un avis, si je puis dire, sur les débats très importants que nous avons depuis le début de l’après-midi. Je pense, cher collègue breton, que votre appel à la sensibilisation et à l’éducation au développement durable est essentiel. Nul ne peut le nier. Toutefois, il me semble que l’amendement de notre collègue Maurey, défendu par M. Longeot, y répond.
D’une manière générale, nous évoquons tous, avec beaucoup de sérieux, de gravité et de raison, de nombreux thèmes auxquels nous devons sensibiliser nos enfants. Toutefois, il me semble que nous reprochons aussi très souvent à la loi d’être trop bavarde, d’être trop chargée, d’imposer des contraintes aux collectivités. Or il existe dans le code de l’éducation – M. le rapporteur, M. le ministre, Mme la présidente de la commission l’ont rappelé – un certain nombre d’outils et de programmes grâce auxquels on va pouvoir sensibiliser les jeunes à tous les thèmes que nous avons évoqués.
Pour ma part, depuis le début de l’après-midi, je vote contre ces amendements de précision. Cher Joël Labbé, si je ne voterai pas votre sous-amendement, c’est donc non pas parce que je ne suis pas sensible au développement durable – l’adoption de l’amendement de M. Maurey permettra de répondre à la problématique –, mais parce qu’il faut selon moi laisser les choses se faire là où elles doivent être faites.