Ce n’est pas la première fois qu’on nous explique que nous n’avons pas besoin de voter un amendement parce que la disposition existe déjà quelque part. Manque de chance – Mme Troendlé vient de le dire –, cette mesure est inscrite dans le code de l’éducation depuis longtemps, mais rien n’est fait. Ce n’est pas cela qui va donner de la crédibilité à l’État…
Nous essayons finalement de traduire dans les faits l’intention présente dans le code et, pour obliger l’État à remplir ses propres objectifs – en tout cas, pour rendre une intention plus impérieuse… –, il est parfois nécessaire de consolider le droit en vigueur.
Nous avons eu le même débat, d’une certaine façon, sur le numérique : on nous disait qu’il fallait attendre que les enseignants soient formés en nombre. Avec un tel argument, on peut attendre longtemps ! Non pas que les enseignants ne veulent pas se former, mais d’autres facteurs interviennent – il faut, par exemple, qu’ils puissent dégager du temps.
Dans l’éducation, il convient évidemment d’engager un mouvement parallèle : former le corps enseignant, tout en mobilisant les intervenants extérieurs agréés et reconnus, comme en l’espèce les sapeurs-pompiers ou d’autres bénévoles. On peut aussi envisager de former des intervenants, à l’instar de ce que la Ville de Paris a fait à une époque pour certaines activités – musique, arts plastiques…
Nous parlons ici du secourisme ; nous ne devrions donc pas hésiter ! Dans beaucoup de pays, le nombre de personnes qui meurent dans la rue, par exemple à la suite d’une crise cardiaque, est bien moins élevé qu’en France, parce que plus de gens sont capables de réagir à ce type d’événement. C’est donc une question de vie et de mort !