Monsieur le président, mon intervention portera de manière générale sur les trois amendements à venir.
Pour nous, l’école a une fonction sociale et l’un de ses objectifs est de renforcer la cohésion sociale de notre pays. C’est un élément qui nous semble particulièrement important.
L’école jouait très bien ce rôle, quand elle favorisait la promotion sociale. Monsieur le ministre, vous nous avez parlé hier, à plusieurs reprises et longuement, des hussards noirs de la République. Je suis désolé de vous dire qu’aujourd’hui, dans les quartiers populaires, ces hussards sont devenus les soutiers découragés d’un ascenseur social en panne ! La crise entre les quartiers populaires et l’école tient aussi de cela : on ne croit plus dans la fonction d’ascenseur social de l’école.
Notre objectif politique devrait tendre à combler ce fossé, qui devient de plus en plus important. Or j’observe, après le vote sur les allocations familiales et maintenant ces nouveaux amendements, que ce sont les mêmes familles, les mêmes publics de l’école républicaine qui sont systématiquement visés.
Comme vous, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, je pense bien évidemment qu’il faut faire respecter les règles, mais je suis aussi intimement persuadé que tous les outils existent aujourd’hui dans le code de l’éducation.
Un travail précis doit être réalisé, établissement par établissement, pour comprendre les situations et trouver des solutions qui respectent l’intérêt général des familles comme de l’école.
En tout état de cause, la solution du « tout punitif » ne fonctionnera pas !