Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 15 mai 2019 à 14h30
Pour une école de la confiance — Articles additionnels après l'article 1er bis G

Jean-Michel Blanquer :

M. le rapporteur a précédemment cité, avec une grande justesse, Jean Zay, disant que les querelles des hommes doivent s’arrêter aux portes de l’école. Une fois de plus, nous devons définir ce que sont ces « portes » de l’école.

Il va de soi que le prosélytisme est interdit à l’intérieur des établissements scolaires : cette interdiction figure déjà dans le droit. Nous avons commencé à donner des instructions s’agissant de l’interdiction du prosélytisme aux abords des établissements, et les chefs d’établissement disposent déjà d’un certain rayon d’action à l’extérieur de l’enceinte scolaire.

Faut-il inscrire des dispositions dans la loi ? Pour ma part, je considère que ce qui se passe aux abords des établissements doit faire l’objet d’une vigilance croissante, et cela ne concerne pas que le prosélytisme religieux : je pense notamment au trafic de drogue, qui constitue un véritable sujet sur lequel j’échange avec le ministre de l’intérieur, de sorte que la nouvelle politique de reconquête républicaine nous permette d’être efficaces dans ce domaine.

Nous devons promouvoir une « sanctuarisation » des abords des établissements, mais cet amendement pose tout de même une série de questions formelles, notamment s’agissant de la définition de ces abords ou des sanctions possibles, qui ne pourront être résolues que dans un deuxième temps. Néanmoins, le sujet est réel et nous devons effectivement nous donner les moyens d’empêcher le prosélytisme aux abords des établissements. Pour ces raisons, l’avis du Gouvernement est favorable.

1 commentaire :

Le 23/09/2023 à 17:46, aristide a dit :

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"Jean Zay, disant que les querelles des hommes doivent s’arrêter aux portes de l’école. "

De nos jours, les querelles des hommes naissent dans les écoles...

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

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