Intervention de Fabien Gay

Réunion du 15 mai 2019 à 14h30
Pour une école de la confiance — Articles additionnels après l'article 2

Photo de Fabien GayFabien Gay :

Nous proposons de confier aux maires le soin d’établir une liste des demandes de scolarisation d’enfants de moins de 3 ans n’ayant pas abouti dans leur commune, pour transmission à l’autorité académique.

La recherche a montré les effets positifs d’une scolarisation précoce, dès 2 ans, pour lutter contre les inégalités sociales à l’école. Elle favorise le développement des enfants et facilite leur parcours scolaire.

Pourtant, le taux de scolarisation des enfants de moins de 3 ans a brutalement chuté depuis les années 2000. C’est une conséquence directe des politiques de réduction drastique des moyens de l’éducation nationale ; les tout-petits en sont, in fine, les premières victimes. Au début des années 2000, le taux de préscolarisation des enfants de 2 ans s’élevait à 35 % ; il oscille aujourd’hui autour de 12 %. Dans les établissements relevant de l’éducation prioritaire, un enfant sur cinq entre à l’école dès 2 ans.

Plus largement, on constate de fortes disparités entre les communes en termes de taux de préscolarisation : les parents ne sont pas tous hostiles à une scolarisation de leurs enfants dès l’âge de 2 ans, mais les écoles, faute de moyens et de personnel, accueillent de moins en moins les enfants de cette tranche d’âge.

Nous défendons le droit à la scolarisation des enfants de 2 ans pour les parents qui la souhaitent, notamment dans la perspective d’un retour à l’emploi. En la matière, on le sait très bien, tous les parents ne sont pas sur un pied d’égalité. De manière injustifiable, les coûts inhérents à l’accueil des jeunes enfants pèsent avant tout sur celles et ceux qui ont les plus petits salaires. C’est d’ailleurs pour ces raisons que nous défendons la création d’un véritable service public de la petite enfance.

Jusqu’à présent, nous n’avons pas pu obtenir d’informations précises quant aux demandes de préscolarisation d’enfants de 2 ans. La transmission par les maires de ces chiffres aux autorités académiques compétentes permettrait de dresser un panorama très précis des besoins en matière d’ouverture de classes pour les tout-petits sur le territoire national, en vue d’y répondre le plus efficacement possible.

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