Monsieur le sénateur, concernant les bienfaits de la scolarisation avant 3 ans, ce que vous dites est vrai, mais pas nécessairement pour tous les enfants. Cela étant, elle peut être particulièrement bénéfique pour compenser certaines inégalités sociales. Il faut privilégier une approche qualitative, au cas par cas.
J’ajoute que les familles défavorisées profitent moins souvent que les autres de la scolarisation avant 3 ans, quand la possibilité existe : il faut la leur proposer de manière un peu volontariste. Ce constat va d’ailleurs dans votre sens.
Néanmoins, il n’est pas nécessaire de passer par la loi pour aller dans cette voie. Au demeurant, en appliquant cette mesure de manière uniforme, on créerait effectivement une nouvelle contrainte pour les élus locaux, même si vous la jugez légère. Il m’est arrivé de créer des contraintes moins importantes, que l’on n’a pas manqué de me reprocher…
En résumé, la disposition que vous proposez me semble, dans son esprit, intéressante. On pourrait tout à fait concevoir de lancer quelques expérimentations ciblées dans des communes volontaires, en lien avec les rectorats, que l’on évaluerait ensuite.