Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, je me félicite du changement d’état d’esprit qui a présidé à ces textes marqués, comme l’a fort pertinemment relevé notre collègue rapporteur, Mathieu Darnaud, par la confiance. Cela permet de tourner le dos à une période d’encadrement et de régulation institutionnelle. C’est le signe du bon fonctionnement des institutions de la Polynésie française, qui peuvent ainsi se tourner vers l’avenir avec sérénité ; je m’en réjouis, naturellement.
Il n’est un secret pour personne ici que je suis un fervent partisan de la différenciation territoriale, dont la confiance est un des fondements. Je suis en effet profondément convaincu que l’efficience passe par une meilleure adéquation aux réalités et par une contextualisation des mesures, en laissant les collectivités agir chaque fois que cela est possible, car elles sont au plus près de leurs réalités. Dans cette optique, l’État doit accompagner les collectivités locales et leur garantir une véritable autonomie afin qu’elles puissent la mettre au service de leur développement endogène.
Les textes que nous examinons aujourd’hui ont été élaborés conjointement avec les élus locaux, ce qui nous apporte la meilleure preuve qu’ils correspondent à la volonté locale. C’est encore un point de satisfaction.
L’intitulé du projet de loi organique aurait pu sans difficulté faire référence au « renforcement du statut de la Polynésie française ».
Pour en terminer avec ces quelques considérations d’ordre général, je tiens à souligner l’expertise de notre collègue Mathieu Darnaud et à saluer la qualité de son travail. Je m’associe aux propos tenus sur ce point par l’ensemble des intervenants, qui devient un spécialiste des collectivités d’outre-mer. Siégeant depuis onze années au Sénat, je suis agréablement surpris de l’augmentation constante du nombre de collègues non ultramarins s’intéressant aux outre-mer, appréhendant toujours mieux la réalité de nos problèmes et cherchant à nous accompagner. Je tiens à les en remercier. La délégation sénatoriale aux outre-mer a peut-être joué son rôle dans cette progression !