Intervention de Brigitte Henriques

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 7 mai 2019 : 1ère réunion
Audition de Mme Brigitte Henriques vice-présidente déléguée de la fédération française de football et vice-présidente du comité d'organisation de la coupe du monde féminine de la fifa

Brigitte Henriques, vice-présidente déléguée de la Fédération française de football et vice-présidente du comité d'organisation de la Coupe du monde féminine de la Fifa :

Pour l'instant, on parle plus de semi-professionnalisme. Pour la couverture contre les accidents, les joueuses doivent souscrire des assurances. La Direction technique nationale (DTN) oblige les joueuses à poursuivre leurs études jusqu'à leurs 18 ans - et leur taux de réussite au Baccalauréat frôle les 100 %. Puis, plutôt que d'injecter du cash dans leur masse salariale, nous préférons professionnaliser la structure. Nous avons imposé la présence d'un référent socio-éducatif pour placer la joueuse dans un parcours professionnel. Véronique Barré, fondatrice de Trajectoires Performance et directrice de Collectif Sports, propose pour cela aux clubs un dispositif clefs en main. Nous sensibilisons les joueuses au fait que celles qui étaient, en 2011, sur le devant de la scène, peinent parfois aujourd'hui dans leur vie professionnelle. Mais comme quelques rares joueuses gagnent déjà près de 30 000 euros, les jeunes pensent que c'est possible... Nous insistons néanmoins sur la reconversion. Par exemple, Élodie Thomis, ancienne joueuse internationale, a fait une formation de camerawoman et va couvrir la Coupe du monde 2019. À cet égard, le football féminin est un laboratoire pour ne pas reproduire certaines dérives qu'a connues, à ses débuts, le football des garçons. Quand un joueur de 14 ans, payé 5 000 euros, dit à son chef d'établissement qu'il gagne plus qu'elle...

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