Monsieur Lluansi, mon bilan sur l'industrie française est un peu différent du vôtre. Même si celle-ci se réveille un peu, qui trop embrasse mal étreint. Ces 124 territoires d'industrie font suite aux politiques des filières sous le mandat précédent, avec des appels à projet. Ils s'ajoutent à la politique des clusters et des pôles de compétitivité, au grand plan innovation et aux plans d'investissements d'avenir itérarifs - pas facile de travailler avec le secteur privé et de traduire ses plans en créations d'emploi -, le plan Juncker, les schémas régionaux de développement économique d'innovation et d'internationalisation (SRDEII) dans toutes les régions, avec une politique économique dans laquelle l'industrie joue un grand rôle - je pense aux joyaux de notre tissu industriel. Tout cela n'a pas créé une révolution industrielle, fût-elle de la quatrième génération...
Quel est l'objectif final de tout cet empilement, hormis d'identifier les territoires ? Voulez-vous établir une cohérence générale pour aboutir à une stratégie simple, comme en Allemagne où la stratégie est résumée en une phrase ? Sommes-nous capables de le faire ? Dans le maquis des aides et des bonnes volontés, « favoriser le travail ensemble » n'est pas un objectif, mais un moyen...