Quelles sont les spécificités franciliennes ? La part de marché des transports collectifs en Île-de-France est importante. En effet, d'après une enquête, sur les douze derniers mois, 77 % des Franciliens ont utilisé les transports en commun. Le réseau est très bien implanté et connu, particulièrement à Paris et dans la petite couronne. Face à cette demande très importante, l'offre est à la fois variée et multimodale, mais on constate malgré tout d'ores-et-déjà des situations de saturation. En conséquence, il est nécessaire de mettre en oeuvre des projets d'amélioration et de renfort de notre offre, que nous avons déjà planifiés pour les années à venir. Ces projets, qui concernent non seulement le matériel roulant, les fréquences, mais également le Grand Paris Express ou sont liés aux mesures relatives au plan de déplacements urbains (PDU), sont prévus pour absorber la demande sur la base d'un maintien des tarifs à leur niveau actuel et pour répondre d'ores et déjà à l'ambition du report de l'usage de la voiture particulière vers les transports collectifs.
Notre autorité organisatrice est également volontariste pour ce qui concerne la billettique. Plusieurs projets d'amélioration sont actuellement en cours.
Les enjeux financiers sont très importants et présentent des spécificités que l'on ne retrouve pas dans les réseaux de transport de province. Nous évoquerons aussi la tarification sociale pour voir quels usagers bénéficient déjà de tarifs préférentiels. Au demeurant, les associations d'usagers le relèvent et des enquêtes le montrent, la demande d'une augmentation de l'offre et de la qualité est plus importante que celle d'une diminution des tarifs.
Aujourd'hui, les recettes voyageurs en Île-de-France représentent 3,6 milliards d'euros, soit 38 % du budget d'exploitation d'Île-de-France Mobilités. Le taux de couverture est assez comparable à celui d'autres capitales comme Bruxelles ou bien encore Amsterdam.