Oui, eu égard aux difficultés techniques et à celles qui sont liées au financement.
Le taux de charge de 85 % retenu permet de tenir compte des aléas liés à l'exploitation et reste acceptable quant au confort des usagers.
Actuellement, huit lignes sont en situation de saturation et les lignes 9 et 13 connaissent une saturation très forte, avec des taux de charge supérieurs à 100 %. À l'horizon de 2024, la situation des lignes de métro s'améliore, la ligne 13 étant déchargée par le prolongement de la ligne 14 au nord, qui doit intervenir l'année prochaine. À l'horizon de 2030-2035, l'effet de décharge que l'on constate est lié à la rocade de la ligne 15. Dernier scénario, si les travaux ne sont pas terminés, les contraintes risquent de s'aggraver. Notons que dans le cadre d'un programme de modernisation, certaines lignes devraient voir leur offre s'améliorer.
J'en viens à la situation des RER A et B. L'échelle est un peu différente de celle du réseau du métro. Du fait de missions différentes - omnibus, RER semi-direct -, les effets des irrégularités peuvent être plus importants.
Aujourd'hui, quelques tronçons sont dans une situation critique. Concernant le RER B, un projet de changement de matériels roulants est en cours, avec l'arrivée de RER à deux niveaux à partir de 2025. La mise en service de matériels à deux niveaux sur le RER A à la fin de l'année 2017 a amélioré le confort des usagers. De plus, le Grand Paris Express permettra d'absorber les surplus de demandes, avec des taux de charge satisfaisants.
En cas de retard de travaux sur la ligne 15, la situation sur le RER B, avec le matériel roulant actuel, risque d'être tendue, d'autant qu'il dessert au sud des zones en forte dynamique urbaine autour du Val de Bièvre et du plateau de Saclay.