La métropole de Lyon a fait une expérience de rabattement avec des navettes que nous avons baptisé « Réseau express de l'aire métropolitaine lyonnaise » (REAL) pour apporter du trafic à la diamétralisation Mâcon-Vienne. Les gens étaient satisfaits qu'il y ait des navettes, mais ils ne les prenaient pas. Pour que cela fonctionne, il faut une conjonction avec la régularité. Malheureusement - on touche à la déprise des lignes 7 à 9 - dans ma commune, il n'y a plus que deux haltes, une autre halte ayant été supprimée. Les gens reprennent leur voiture si le niveau de service est trop bas. Il y a eu un tollé général car le TER fonctionnait mal. Mais le plus grave, c'est quand il y a eu un silence général, parce que plus personne n'y croyait. La ligne sort du contrat de plan État-région par un tour de passe-passe. Les gens ne réclamaient pas la gratuité, ils demandaient du service. Nous avons résolu cette difficulté avec du transport urbain. Mais cela nécessite de discuter pendant des années et des années, car il s'agit de partager du déficit, pas des recettes. La question est : comment inciter à prendre un titre multimodal. La facilité compte plus que la gratuité.