Madame la sénatrice, vous avez raison, les salles « art et essai » tiennent une place essentielle dans le parc de salles de notre pays, parce qu’elles sont au plus près des territoires, et donc de nos compatriotes.
Ce réseau, qui compte quelque 1 200 salles, est le fruit d’une histoire, de la mise en œuvre de politiques publiques destinées à accompagner cette spécificité française. Par exemple, le fonds d’aide à la numérisation ou le fonds d’aide à l’adaptation des salles pour l’accès des personnes à mobilité réduite ont permis de moderniser des salles qui, sans cela, n’auraient pas pu l’être, les exploitants et les communes concernées ne disposant pas de moyens suffisants. Le CNC continue, au travers d’aides bien spécifiques, à agir pour l’amélioration des salles « art et essai ».
Il y a aussi l’accompagnement de l’exploitation au quotidien. Le CNC a fait le choix d’augmenter le budget annuel consacré aux salles « art et essai ». Il est ainsi passé de 15 millions à 16, 5 millions d’euros, ce qui permet de mieux accompagner les politiques d’ouverture à de nouveaux publics – je pense aux scolaires, mais aussi aux personnes âgées. Il s’agit de mettre en place une solidarité intergénérationnelle au travers de ces salles.
Nous continuerons dans cette voie, qui permet à la fois d’assurer un maillage territorial et de mettre en avant des productions cinématographiques dont la diversité participe, à notre sens, de la qualité du cinéma français.