Le sujet est effectivement important.
Une salle sur deux est une salle « art et essai », une salle sur deux est située dans une commune de moins de 10 000 habitants, ce qui va totalement dans le sens de vos propos, madame la sénatrice.
J’ai déjà mentionné le soutien qu’apporte le CNC à la rénovation et à la création de salles indépendantes. Il continue d’investir chaque année 8 millions d’euros pour aider ces salles d’art et d’essai dans les centres-villes. Je partage votre conviction que nous devons continuer à faire vivre sur le plan culturel les centres-villes, et parfois même les centres-bourgs. Cela doit passer par une politique ambitieuse de maintien de salles en centre-ville, qui vient cependant parfois en contradiction avec la nécessaire modernisation des salles et l’amélioration de leur accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
La médiatrice du cinéma a pour rôle de protéger les salles d’art et d’essai de la concurrence des multiplexes, notamment pour l’accès aux films. C’est un point dont l’importance est souvent sous-estimée.
J’ajoute que le CNC organise un tour de France d’accompagnement des salles d’art et d’essai, pour les aider à mieux gérer leur exploitation, par exemple en sachant acheter, en valorisant mieux leurs événements, en étant plus visibles sur internet et les réseaux sociaux.
Enfin, le CNC a obtenu en mai 2016 une avancée majeure qui permet de garantir un meilleur accès des salles des petites agglomérations et des zones rurales aux films art et essai des auteurs reconnus et récompensés dans les grands festivals, grâce à la signature d’engagements de diffusion par les distributeurs. Nous travaillons à un futur plan d’action 2019-2021 pour les salles d’art et d’essai.