Vos observations sur le nombre de films produits sont tout à fait légitimes, monsieur le sénateur, mais il s’agit d’un mouvement européen, voire mondial. Techniquement, il est devenu plus facile de faire des films – Claude Lelouch a même tourné un film avec un simple téléphone ! – et le devis moyen baisse, même si des aides restent nécessaires.
Je pense que le nombre de films produits est un faux problème. De toute façon, si l’on entendait le réduire, comment déciderait-on quels films méritent d’être produits ou aidés ? Nous risquerions de porter atteinte au jaillissement créatif que nous souhaitons continuer de soutenir.
En revanche, il faut faire en sorte que les films soient mieux exposés, qu’ils soient diffusés dans plus de salles et qu’ils restent plus longtemps à l’affiche, qu’ils soient disponibles ensuite sur le plus grand nombre de supports possible, notamment sur les différentes plateformes numériques, en France, en Europe et dans le monde.
Nous touchons là à la question de notre stratégie à l’exportation, que nous souhaitons de plus en plus ambitieuse. Le Président de la République nous a d’ailleurs demandé, à Jean-Yves Le Drian, à Bruno Le Maire et à moi-même, de développer l’exportation des industries créatives et culturelles françaises. Cela passe par le recours à un certain nombre d’outils que j’aurai l’occasion de développer dans les semaines qui viennent.