Ma question s’adresse à M. le ministre de l’économie et des finances.
Monsieur le ministre, il y a moins de deux mois, j’exprimais dans cet hémicycle les craintes des salariés de General Electric, GE, et des élus du Territoire de Belfort.
Il y a deux mois, le gouvernement auquel vous appartenez affirmait suivre avec la plus grande attention la réorganisation de GE. Il expliquait souhaiter accompagner le développement d’activités nouvelles, telles que l’aéronautique, le grand carénage ou encore l’hydrogène, auquel je crois beaucoup.
Plus inquiétant, le Gouvernement excluait d’office son soutien aux projets liés aux énergies fossiles, notamment le gaz, comme l’exprimait votre secrétaire d’État dans cet hémicycle le 4 avril dernier. Vous avez même personnellement affirmé qu’il n’y avait pas d’avenir pour le marché des turbines à gaz.
C’est aujourd’hui que la nouvelle tant redoutée est tombée. Une catastrophe industrielle pour mon département et pour le nord de la Franche-Comté : 1 044 emplois seront supprimés par General Electric à Bourogne, à Boulogne-Billancourt et à Belfort, site qui va perdre 985 de ses salariés !
Un salarié sur quatre sera touché. Des drames s’annoncent ; des familles vont se trouver en difficulté. Mes premières pensées vont, bien entendu, aux femmes et aux hommes touchés par ce tsunami industriel.
Monsieur le ministre, l’heure n’est plus aux petits arrangements calendaires, comme avec cette annonce que GE a opportunément retardée jusqu’au lendemain des élections européennes. Les salariés ont besoin de réponses concrètes.
Quels choix stratégiques le Gouvernement met-il en œuvre pour le redressement de l’industrie belfortaine ? Quels efforts de réindustrialisation êtes-vous en mesure de porter pour ce territoire ? Excluez-vous, oui ou non, les projets liés aux énergies fossiles ?