Monsieur Perrin, je partage totalement le choc qu’éprouvent les salariés, tous ceux qui travaillent sur le site de GE à Belfort et l’ensemble des élus locaux, que j’ai rencontrés à plusieurs reprises. Mais je ne suis pas là pour vendre des illusions.
Lorsque j’examine aujourd’hui la situation du marché des turbines à gaz, je constate – je rappelle les chiffres – que GE en vendait une centaine en 2008, qu’il en a vendu 29 en 2018, et que les perspectives pour 2019, 2020 et 2021 s’établissent autour d’une vingtaine. Or l’équilibre du point de charge sur les turbines à gaz, vous le savez aussi bien que moi, se situe au niveau d’une quarantaine de pièces par an, ce qui est la condition pour garantir la rentabilité du site.
Ce que je souhaite, c’est qu’il y ait un avenir industriel pour le site de GE à Belfort. Il me serait facile de vous dire que l’on va se battre pour les turbines à gaz, mais ce serait mentir aux salariés ! Vous me connaissez suffisamment pour savoir que telle n’est pas ma façon de faire de la politique.