Intervention de Marie-Pierre Richer

Réunion du 28 mai 2019 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Maisons de services au public

Photo de Marie-Pierre RicherMarie-Pierre Richer :

Ma question s’adresse à Mme la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales.

Madame la ministre, lors de sa conférence de presse, le 25 avril dernier, le Président de la République a lancé une idée novatrice, inspirée du modèle canadien, en annonçant la création dans chaque canton d’une maison France services où seraient regroupés les services de l’État et tous les opérateurs.

Quel ne fut pas mon étonnement ! S’inspirer du modèle canadien, alors que, en France, bon nombre d’élus locaux ont mis en place de telles structures depuis de si nombreuses années… En effet, depuis la loi du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens avec les administrations, ces maisons France services portent déjà un nom : elles s’appellent les maisons de services au public, les MSAP.

Bien auparavant, certaines existaient en tant que relais de services publics. Aujourd’hui, elles sont majoritairement portées par les collectivités, mais également par La Poste.

Je me permets de rappeler que, pour être labellisées, les MSAP doivent contractualiser avec au moins deux opérateurs dans le domaine social et dans celui de l’emploi, être ouvertes au public au moins vingt-quatre heures par semaine et mettre à disposition des locaux et des moyens informatiques.

Je veux bien saluer l’idée affichée de proximité. En revanche, je m’interroge sur l’intérêt de proposer une maison France services dans chaque canton, alors que certains d’entre eux sont parfois plus grands que les communautés de communes.

Avons-nous la mémoire si courte que nous en avons oublié que la première de toutes les maisons communes, celle qui appartient à toutes et à tous, qui est connue et reconnue, s’appelle la mairie ?

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