Madame la sénatrice, c’est effectivement un enjeu à la fois d’actualité et tout à fait structurel.
Cet objectif de tripler les bourses Erasmus dans les cinq prochaines années figurait dans le programme de la liste Renaissance, et nous allons évidemment pousser ces idées, sur la base des succès déjà existants.
Erasmus est un programme dont tout le monde se félicite, qui a d’ores et déjà un impact sur les élèves en lycée professionnel et les apprentis. Ils étaient 18 500 à en bénéficier l’an dernier, huit sur dix se déclarant satisfaits d’une expérience qui leur a permis d’améliorer leurs compétences techniques, linguistiques et personnelles, mais aussi d’avoir davantage confiance en eux.
Pour le programme Erasmus+ 2021-2027, nous voulons que ce budget soit au moins multiplié par deux, pour atteindre 30 milliards d’euros, ce qui devrait nous permettre de multiplier par trois le nombre de bourses.
Nous voulons que cette nouvelle réalité bénéficie encore davantage à la formation des professeurs, aux apprentis et aux lycéens professionnels. Nous voulons que la fameuse tradition du tour de France des compagnons devienne un tour d’Europe des compagnons et des lycées professionnels, ce qui contribuera aussi à l’évolution du prestige de ces formations.
Nous pouvons donc doubler le nombre de mobilités d’ici à trois ans, pour atteindre 40 000 lycéens et apprentis concernés et 20 000 jeunes passant l’épreuve de mobilité, laquelle est également très appréciée.
Erasmus peut aussi être une façon d’européaniser les lycées professionnels. Nous voulons aboutir à plus de jumelages entre les campus professionnels de France et d’autres pays européens. Nous avons d’ores et déjà des discussions avec les Länder allemands sur ce point, mais nous souhaitons le faire aussi avec d’autres pays européens.