Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 28 mai 2019 à 14h30
Avenir de l'enseignement professionnel — Débat interactif

Jean-Michel Blanquer :

Madame la sénatrice, évitant tout suspense, je répondrai positivement à vos deux questions.

Premièrement, l’orientation est évidemment un thème fondamental. C’est d’ailleurs un sujet d’actualité : ce matin même, j’ai signé, ainsi que Frédérique Vidal, une convention avec Régions de France, la convention-cadre de la coopération entre l’État et les régions en matière d’orientation. Concrètement, cela signifie que, désormais, les régions ont un rôle direct pour ce qui concerne les heures d’orientation que nous dédions aux différentes classes du collège et du lycée.

Je réponds donc tout de suite positivement à votre seconde question : nous prévoyons 12 heures d’orientation en classe de quatrième, 36 heures en classe de troisième, 54 heures en classe de seconde – c’est une réalité cette année –, ainsi qu’en classe de première et de terminale. Nous concevons toutes ces heures en partenariat avec les régions.

Les lycées sont ainsi appelés à avoir une dynamique particulière, ainsi que les collèges, au travers des semaines d’orientation, des journées portes ouvertes, des initiatives qu’ils souhaitent prendre et qui correspondent à ce volume horaire ou à un volume plus important encore, le tout en collaboration avec les régions, qui ont désormais compétence, en coordination avec l’enseignement supérieur et le monde économique, pour que soient présentés les métiers et les filières de formation. Il s’agit donc une nouvelle dynamique d’orientation.

Concernant la question du prestige et de l’orientation en fin de collège, comme je l’ai dit précédemment, nous avons opté pour la non-hiérarchisation des vœux établissement par établissement : depuis juin 2018 – ce sera a fortiori le cas en juin 2019 –, le collège n’est pas évalué en fonction du nombre d’élèves qui partent dans l’enseignement professionnel – c’en est fini !

C’est le vœu de l’élève qui compte. Selon moi, l’un des indicateurs sociaux et l’un des indicateurs de réussite d’un système scolaire est de voir que le premier vœu sur Affelnet à la fin de la troisième est satisfait, satisfaction que nous visons évidemment à accroître.

Il y aurait beaucoup à dire à propos de vos deux questions, mais, je le répète, c’est en effet dès le collège que nous devons engager un travail d’orientation pour valoriser l’enseignement professionnel.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion