Intervention de Michel Forissier

Réunion du 28 mai 2019 à 14h30
Avenir de l'enseignement professionnel — Débat interactif

Photo de Michel ForissierMichel Forissier :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, rapporteur pour le Sénat de la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, j’ai œuvré, avec mes collègues Frédérique Puissat et Catherine Fournier, pour une meilleure articulation entre la scolarité, l’orientation professionnelle et l’accompagnement de proximité des jeunes, qu’ils soient élèves, étudiants ou apprentis, dans leur parcours de formation, en insistant sur l’objectif de déboucher sur un métier porteur d’avenir.

Le travail porté sur la question de l’apprentissage en France vaut pour l’enseignement professionnel. Nous n’avons pas là deux entités qui s’affrontent, puisque l’objectif est commun : la réussite des jeunes, laquelle passe par un encadrement et une animation du système éducatif professionnel à la hauteur des besoins des métiers et des jeunes.

Je voudrais dire à cette occasion, comme je l’ai fait lors de l’examen de la loi de 2018, que l’État, par l’intermédiaire de l’éducation nationale, ne doit pas se priver de la connaissance du tissu économique dont disposent les régions, mais favoriser les pratiques de formation en alternance.

L’enseignement professionnel ne doit plus être un choix par défaut. Il concerne un quart des lycéens, et il n’est pas le parent pauvre de l’enseignement général ou de l’apprentissage.

Les campus de formation professionnelle existent déjà. Vous avez bien raison de vouloir les généraliser. Par exemple, dans les métiers de la restauration, les métiers de bouche et de l’hôtellerie, à Dardilly, près de Lyon, le lycée Rabelais, qui comprend aussi un CFA, fonctionne en relation avec la filière gastronomique de la région lyonnaise et porte des projets européens.

Cependant, dans votre volonté affirmée de sonner la mobilisation générale, il nous semble aberrant, monsieur le ministre, que la compétence des régions ait été réduite à une simple information sur l’orientation.

Comptez-vous revenir sur cette décision, qui, pour nous, est une erreur stratégique, et rendre une place plus importante aux régions, pour que celles-ci puissent agir sur des spécificités locales ?

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