De nouveau, monsieur le sénateur, je suis en situation de répondre positivement à votre question, à la lumière de ce qui s’est passé ce matin. Toutefois, je n’utiliserai pas les mêmes termes que vous : nous ne réduisons pas les compétences des régions à la simple information.
Nous avons, ce matin même, en très bonne intelligence avec l’Association des régions de France, signé ce document, que vous pouvez évidemment prendre pour référence, et qui permet de définir le rôle des régions dans l’orientation. Il n’y a pas que l’information ; il s’agit d’un véritable rôle en matière d’orientation, qui sera évidemment différent d’une région à l’autre. Chacune se saisira à sa façon de ce rôle, mais je ne doute pas qu’une dynamique s’enclenchera dans chaque région.
Je tiens à votre disposition à la fois la convention signée ce matin et le dossier qui l’accompagnait, lequel permet de voir que les régions se sont déjà préparées pour cela.
Elles se sont préparées notamment pour occuper ce domaine horaire que nous avons défini pour chaque année d’enseignement. C’est important : dans le domaine de l’enseignement professionnel, cela représente une centaine d’heures par an, ce qui va permettre à la région d’exister dans ce cadre.
Nous venons d’ouvrir un chemin très important, qui ne correspond pas un désengagement de l’État – en effet, l’orientation représente une dimension stratégique pour l’éducation –, mais à un véritable partenariat entre les régions, l’État et l’éducation nationale. Cela signifie aussi que les régions vont pouvoir développer, prendre des initiatives, être créatives sur ces sujets, au moment même où la révolution numérique change certaines donnes de l’orientation.
Nous avons tous beaucoup à gagner dans ce partenariat entre, d’une part, l’éducation nationale, avec notamment une institution comme l’Onisep, l’Office national d’information sur les enseignements et les professions, et les régions, qui ont une bonne connaissance du terrain, du monde des entreprises locales, de l’économie régionale, mais également de l’enseignement supérieur régional.
Ce travail d’ensemblier que nous effectuons doit nous permettre d’être au service des élèves et de leurs familles. C’est tout le sens de notre action, qui suscitera, je le crois, une belle dynamique.