J'ai entendu dire que les concessions manquaient de transparence. Je regrette que l'on puisse penser cela, car l'ensemble des rapports d'exécution des concessions sont publics. Tous ces rapports montrent que les concessionnaires se sont acquittés de leurs obligations et que l'État concédant leur en a donné acte.
Vous avez évoqué un référé de la Cour des comptes, qui a été rendu public à la une du journal Le Monde le vendredi de Pâques, et qui mettait en regard 15 milliards d'euros de recettes avec 3 milliards d'euros d'investissements. J'ai écrit au Premier président de la Cour des comptes, je l'ai rencontré, j'ai également rencontré la présidente de la deuxième chambre. J'ai demandé des explications sur le mode de calcul aboutissant à ce chiffre. Je n'ai pas eu de réponse. Je voudrais vous dire combien je suis gêné du caractère totalement perturbant de cette manière de présenter les choses. La somme de 3 milliards d'euros représente 2,5 ans de chiffre d'affaires. On fait des investissements aujourd'hui, dont on sera payé par des recettes additionnelles grâce à l'allongement de la durée, c'est-à-dire entre 2028 et 2035 selon les concessions concernées. Le référé que vous avez mentionné ne peut qu'ajouter à la confusion, alors que les modèles sont transparents, pour autant qu'on veuille bien prendre la prendre la peine de les regarder.
Vous avez ensuite déploré l'absence d'information sur les créations d'emplois découlant du plan de relance autoroutier. C'est une matière où l'arithmétique est difficile à faire de manière immédiate, puisque ce sont des investissements qui s'étendent sur cinq ans. Ce que l'on sait dire, c'est qu'un million d'euros d'investissements dans les travaux publics se traduit par la création d'un certain nombre d'emplois. Je ne comprends pas les reproches sur ce sujet, puisqu'il est clair que ces investissements sont en cours de réalisation et qu'ils contribuent à la dynamique du marché des travaux publics.
Enfin, vous avez évoqué la question de la publication du protocole signé entre l'État et les sociétés d'autoroutes en 2015. Cela fait deux ans qu'il est disponible sur le site de Mediapart, et il est donc très facile de consulter.