Vous avez présenté le PPP comme un outil essentiellement financier. Mais la finance n'est que très accessoire dans un PPP ; son véritable intérêt est qu'il permet de confier à un interlocuteur unique l'objet concerné sur l'ensemble de son cycle de vie.
Deuxième avantage du PPP : les frais de maintenance sont sanctuarisés. Comme le montre l'état de nos universités, ce sont souvent les budgets de maintenance qui font les frais d'une politique de rigueur budgétaire.
Le PPP pourrait donc, selon moi, continuer à exister même sans la dimension financière, comme à Bordeaux : la collectivité prend en charge la dimension financière, considérant, à juste titre, qu'elle est mieux placée que le secteur privé pour acheter de l'argent bon marché. Il existe donc un véritable malentendu autour du PPP, qui est d'abord un outil au service du développement durable et de la sanctuarisation de la maintenance.
Sur les stades, vous avez en partie raison. Le stade de France y arrive à peu près, vu son envergure nationale. S'agissant des autres stades que nous avons en concession, Le Mans, Nice et Bordeaux, pour l'instant, nous perdons de l'argent. La bonne nouvelle, néanmoins, c'est que nous, Vinci, l'assumons ; c'est donc une bonne affaire pour la collectivité.
Quant à l'ampleur des projets, elle nous est imposée lors de l'appel d'offres.
Je ne pense pas qu'il faille, en la matière, tirer trop vite des conclusions : je rappelle qu'il s'agit de concessions. Nous sommes au début de la vie de ces concessions. Il est encore temps de faire les gestes qui permettront de ramener ces objets sur le chemin du profit.