Avec le recul de l'histoire, il est aisé de commenter ce que nous avons fait il y a quatorze ans. Mais lorsque nous avons remis notre offre à l'État, en 2005, nous l'avons fait sur la base d'un business plan dont le modèle de prévision prenait en compte la croissance économique, la croissance du trafic, les taux d'intérêt, le prix du pétrole. Toute modification de l'une de ces variables constitue, pour nous, un risque. Or le trafic a beaucoup moins progressé que ce qui était prévu - en revanche, effectivement, les taux d'intérêt ont beaucoup plus baissé que ce que nous avions prévu.
À quinze ans, que peut-il se passer ? Personne n'en sait rien. Imaginez un embrasement au Moyen-Orient. Personne ne peut prétendre que cela ne va pas arriver. Dans cette hypothèse, une nouvelle crise financière éclaterait - nous savons tous qu'il y a beaucoup trop d'argent en circulation sur la planète. Les taux d'intérêt pourraient repartir brutalement à la hausse ; la croissance pourrait plonger et les prix du pétrole exploser.
Notre activité est donc bel et bien une activité à risque, dont la rentabilité doit se mesurer sur la totalité de la concession. Nous ne sommes pas des rentiers !