Le SGDSN est un service du Premier ministre. Nous travaillons évidemment très étroitement avec le ministère des Armées car le Premier ministre est responsable de la défense nationale et, si l'ordonnance de 1959 distingue bien défense civile et défense militaire, nous travaillons souvent sur des sujets qui exigent d'articuler défense civile et défense militaire.
La protection des communications classifiées correspond bien aux activités du SGDSN, avec, d'une part, le centre de transmissions gouvernementales (CTG), unité militaire gouvernementale logée au sein de notre secrétariat général et, d'autre part, l'ANSSI. S'agissant de la protection des communications relevant du secret de la défense nationale, le besoin de systèmes d'informations qui assurent la confidentialité, la résilience, à travers, par exemple, du chiffrement et des solutions souveraines est essentiel et nous y veillons très sérieusement. Nous menons actuellement une réflexion sur les réseaux de transport, pour lesquels la nécessité d'un réseau dédié distinct du reste du monde de l'internet reste à démontrer. Il est possible aussi de se dire que la résilience et la confidentialité passent davantage par les systèmes d'informations posés sur ces réseaux de transport, ou que ces réseaux de transports soient redondés, voire triplés, voire que sur telle ou telle portion on utilise à la fois du câble et du satellitaire, ou parfois des moyens radios de tel ou tel ministère... Cette réflexion nous conduit à penser que, plutôt que de procéder par cloisonnement et de déployer des réseaux dédiés, il conviendrait de multiplier les capacités, ce qui rejoint ce que nous avons pu évoquer à propos des câbles sous-marins.