Le sujet de la nationalité des entreprises est délicat. Les entreprises françaises n'ont pas d'autre nationalité que celle de leurs clients et de leurs actionnaires, qui sont de moins en moins français ou que s'ils le sont ont les mêmes attentes que les non français. De plus, le marché national est significatif mais pas décisif.
Dans le secteur des télécommunications, il y a quarante ans aux États-Unis, comme dans les années 1950 dans le secteur pétrolier, des politiques visant à casser des monopoles ont été menées. AT&T a été cassé et divisé en une dizaine de sociétés distinctes, comme Standard Oil auparavant. Cette perspective est-elle envisageable ? Ou à l'inverse, le marché étant mondial, les États-Unis ont conscience qu'une entreprise n'est importante que si elle est mondiale, et si elle est première, comme le dit l'expression, le gagnant qui prend tout ?
L'aspect matériel des réseaux constitue-t-il un point de faiblesse ou bien cela pourrait-il être finalement la porte d'entrée vers une régulation stratégique mondiale ?