Madame la Présidente, mes chers collègues, mesdames, messieurs, en tant que président du groupe d'études du Sénat sur les pratiques sportives et les grands événements sportifs, je me réjouis d'être présent ce matin pour cette table ronde sur le rayonnement de la Coupe du monde féminine de football 2019, organisée par la délégation aux droits des femmes. Le Sénat travaille depuis longtemps sur le sport et toutes ses dimensions. Je tiens également à saluer le travail mené depuis plusieurs mois par la délégation aux droits des femmes sur cette thématique lors de ses auditions.
J'aimerais revenir sur deux points essentiels. Tout d'abord, je voudrais évoquer l'héritage de cette compétition sur les territoires. Il s'agit d'un point essentiel pour toute compétition internationale se déroulant dans notre pays. En effet, il est nécessaire que cette compétition permette à nos territoires de développer la pratique sportive et de soutenir des disciplines parfois peu connues. Sur ce point, mon territoire, l'Isère, est directement concerné par la Coupe du monde 2019, car la ville de Grenoble accueillera un certain nombre de matchs. Ces grandes compétitions doivent venir soutenir nos territoires. Je sais que la Fédération y a largement travaillé avec l'ensemble des régions au niveau local, comme le font d'ailleurs par exemple les dirigeants en charge de l'organisation de la Coupe du monde de rugby en France en 2023 et des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024.
Ces événements internationaux doivent aussi être l'occasion pour le mouvement sportif de s'associer avec les collectivités, qui financent le sport à plus de 80 % en France, mais aussi avec les associations ou encore l'Éducation nationale. Le Sénat a d'ailleurs voté hier un amendement important sur la pratique de l'activité physique et sportive quotidienne, dans le cadre de l'examen du projet de loi sur l'école de la confiance. Tous ces acteurs doivent se rassembler pour mettre en place des animations et développer la promotion et la découverte du sport, et notamment du sport féminin.
En outre, j'aimerais évoquer la médiatisation du sport féminin, qui doit être évidemment renforcée, car cela représente un élément déterminant. Nous avons réalisé de grands progrès, mais le chemin reste encore long, en particulier en ce qui concerne les droits télévisuels. Nous constatons les difficultés qui existent dans les discussions sur les droits télévisuels masculins et féminins. Bien souvent, les matchs féminins sont ajoutés au « package » masculin lors des négociations sur les grandes compétitions. Je tiens à saluer l'engagement des diffuseurs, dont TF1 et Canal Plus, pour la Coupe du monde, ainsi que tous les médias qui s'investissent dans la diffusion et la promotion du sport, et du sport féminin. Je me réjouis de la présence de nombre d'entre eux ce matin au Sénat.
J'espère que la Coupe du monde féminine de football sera l'occasion de donner une très grande visibilité au football féminin ainsi qu'au sport féminin en général. Je vous remercie de votre présence et de votre implication quotidienne pour le développement du sport sur notre territoire.