Intervention de Benoît Lallement

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 16 mai 2019 : 1ère réunion
Table ronde sur le rayonnement de la coupe du monde féminine de football 2019

Benoît Lallement, Rédacteur en chef adjoint en charge du Pôle Sport du journal Le Parisien :

Merci beaucoup de me donner la parole. Notre motivation pour couvrir le sport féminin est une motivation éditoriale, comme pour tout autre sujet. Nous couvrons depuis longtemps le football féminin parce qu'il y a une actualité en Ile-de-France avec des clubs qui existent de longue date, comme celui de Juvisy. Il est donc naturel pour nous d'en suivre l'actualité et le quotidien. Cela s'est développé avec d'autres clubs, dont le PSG, qui occupe aujourd'hui une place importante dans notre couverture des sports. Nous suivons donc le football féminin sans nous poser de question, car nous savons que cela intéresse nos lecteurs.

En outre, il est dans notre ADN de couvrir les événements locaux. Comme les précédents intervenants, je dirais qu'il y a eu un basculement pour l'actualité nationale et internationale du football féminin en 2011, avec la Coupe du monde qui a mis en lumière les Bleues. Depuis ce moment-là, nous avons décidé de suivre davantage l'équipe de France féminine.

S'agissant des valeurs du football féminin, il me semble qu'il s'agit des valeurs véhiculées par le football en général. Je remarque d'ailleurs que l'intitulé de ce rendez-vous mentionne le « Mondial de football féminin 2019 ». Selon moi, nous aurons tous gagné quand l'intitulé sera « Mondial féminin de football 2019 ». Nous aurons alors fait un grand pas. Les valeurs, pour leur part, sont celles véhiculées par une pratique sportive, par un sport d'équipe et par une pratique qui a un fort maillage dans les territoires et qui joue un rôle important dans la société à tous les niveaux.

Au-delà de ces valeurs, les femmes qui pratiquent le football, et notamment les joueuses de l'équipe de France, ont un atout qui a déjà été souligné : leur disponibilité, leur proximité et le fait d'être connectées au quotidien et à la société. Par la force des choses, ces femmes suivent des études ou exercent un métier, ce qui est un vecteur de médiatisation et un levier pour raconter des histoires et faire connaître les personnalités.

Concernant cette Coupe du monde, Le Parisien proposera une couverture la plus complète possible sur tous les supports, à la fois le quotidien et le numérique. Il s'agit d'un événement sportif majeur pour nous, peut-être même de l'événement sportif majeur de l'année. Nous insisterons sur les matchs des Bleues, mais comme pour tous les grands événements, nous couvrirons aussi la Coupe du monde sous d'autres angles, à la fois économiques, sociétaux ou populaires. Nous mettrons à la disposition de cette Coupe du monde tout ce qui fait notre force. Nous serons à l'écoute et au plus près des Français, des spectateurs et de tout ce qui se passera pendant un mois en France. Nous espérons que cela sera le plus festif possible, car nous en avons tous besoin. Quitte à sortir dans la rue, autant que cela soit pour des événements aussi positifs.

L'ensemble des vingt journalistes du Pôle Sport sera mobilisé, avec deux reporters au plus près de l'équipe de France pour raconter cette aventure que nous espérons belle et longue. Toute la rédaction sera également concernée pour traiter l'événement sous d'autres angles. Un supplément guide sera proposé quelques jours avant le début de la compétition, ainsi que des portraits, des interviews et des reportages pour mieux faire connaître les joueuses et la sélectionneuse. Nous aurons d'ailleurs certainement des débats concernant les mots à utiliser, par exemple pour « l'entraîneuse » de l'équipe. Nous effectuerons aussi des comptes rendus et attribuerons des notes à l'équipe de France. L'ensemble des cinquante-deux matchs de la compétition fera l'objet d'un compte rendu, ce qui n'est pas anodin pour un quotidien généraliste comme Le Parisien.

Pour finir, il me semble essentiel en terme de médiatisation que les Bleues nous fassent partager au mieux leur aventure, et surtout qu'elles jouent bien et qu'elles gagnent. Le meilleur moyen d'avoir une bonne médiatisation serait que le public les retrouve le 7 juillet à Lyon pour la finale et le lendemain sur les Champs-Élysées. Le pari serait gagné !

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