J'ai été très sensible sur la généalogie que vous avez tracée des trois espaces antérieurs à l'espace informationnel. Or, les trois premiers reposent sur la notion de frontière, plus ou moins matérialisée, et sur les modalités claires de l'exercice de la souveraineté, c'est-à-dire étymologiquement du latin médiéval « superanus », c'est-à-dire le pouvoir au-dessus duquel rien ne peut s'exercer. Néanmoins, quelle pourrait être, selon vous, la souveraineté sur ce quatrième espace, privé de frontière matérielle et dont 80 % de l'information seront bientôt détenus par des acteurs individuels et disséminés ? Quelle en sera l'organisation politique ?