Je voudrais vous remercier pour cet apport. Ce mouvement de fond d'attachement à l'Union est rassurant mais devrait être plus médiatisé. L'Europe s'est construite par projets, par à-coups et Robert Schuman envisageait le temps long. Vous avez dit que nos concitoyens seraient prêts à faire un bon fédéraliste sur telle ou telle politique. Vous avez mentionné notamment la défense. Le constat est que la France est en réalité bien seule au Sahel, tant en ce qui concerne les combattants que les moyens financiers. J'aimerais que vous nous précisiez votre analyse. Certes il y a un sentiment d'insécurité qui peut pousser au fédéralisme. Je parviens à envisager, dans l'Europe telle qu'elle est construite, des possibilités de grande coopération mais pas d'armée commune qui nécessiterait un chef qui doit détenir son pouvoir du suffrage universel. Vous avez mentionné les conditions dans lesquels sont arrivés les pays qui étaient sous la tutelle communiste. Il fallait les accueillir mais on aurait pu mettre plus de règles. Un ancien ambassadeur que nous avons auditionné dans un autre cadre expliquait qu'en matière de diplomatie, il ne faut jamais signer des traités sur la base d'espérance. Je pense que si on avait mieux précisé la notion d'État de droit, certaines difficultés n'auraient pas lieu d'être.