Mes questions étaient similaires. En tant que commissaire de la CNIL, nous avons débattu de cette question. D'ailleurs, deux personnes de la CNIL sont venues devant la commission et cela a été extrêmement utile. Je demanderai à la présidente de la CNIL de pouvoir retravailler sur le sujet.
Permettez-moi de prendre un peu de distance et d'évoquer la réforme du bac : le choix des spécialités est en train d'influer sur la façon dont un certain nombre d'universités vont préciser leurs algorithmes locaux en fléchant et en profilant déjà les jeunes qui auront choisi telle ou telle spécialité. Se crée une articulation, qui est d'ailleurs heureuse, et nous avions tous indiqué ici qu'il fallait une articulation entre Parcoursup et la réforme du bac. Mais, je ne suis pas certaine que ce soit la bonne articulation. La philosophie de la réforme du bac est intéressante car elle ouvre sur la transversalité et sur l'ensemble des compétences des jeunes pour pouvoir ouvrir aussi les parcours à d'autres formations. Ce sujet est également d'actualité dans le projet de loi Santé, car il peut être intéressant qu'un médecin ait également des compétences en matière de sciences humaines, intégrées dans son parcours de lycéen. C'est une ouverture de la culture générale des jeunes.
En tout cas, l'articulation entre réforme du bac et Parcoursup me semble être un nouveau chantier. Nous devons être extrêmement vigilants : il faut faire attention qu'il y a de la transparence, mais également que cette réforme du bac soit vue comme une ouverture d'accès et non un profilage.