Nous soutenons cet amendement.
On ne peut pas, depuis lundi, dire qu’il existe une pénurie de médecins et de spécialistes, relever les difficultés d’accès aux soins, prendre des mesures – certaines que nous partageons, d’autres non – pour lutter contre les déserts médicaux, et, dans le même temps, refuser, comme cela a été fait hier, que les sages-femmes puissent pratiquer l’interruption volontaire de grossesse instrumentale tout en affirmant aujourd’hui qu’une meilleure information des femmes est nécessaire !
Bien sûr, il faut une meilleure information des femmes, y compris sur la contraception, parce qu’aucune femme n’avorte de gaieté de cœur. Mais au moment où nous parlons, compte tenu de la situation de notre système de santé, de la médecine de ville et de la médecine hospitalière, nous avons besoin de mesures permettant d’aider les femmes ayant décidé de recourir à une interruption volontaire de grossesse.
Évidemment, les chiffres indiquent que 5 % des IVG sont réalisés dans les deux dernières semaines du délai légal. Mais je ne pense pas qu’on puisse en prendre prétexte pour prétendre que l’allongement de ce dernier ne serait pas la bonne solution : ce n’est pas « la » bonne solution ; simplement, cet allongement offre une solution de souplesse qui peut aider plus de femmes à pratiquer un avortement dans de bonnes conditions en France au lieu d’aller à l’étranger. On aurait pu croire cette période antérieure à la loi Veil de mobilisation des féministes quelque peu oubliée…
Je le répète, nous voterons en faveur de cet amendement de progrès.