Madame la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, j’aurais pu poser ma question à votre collègue ministre chargée des transports, mais j’ai considéré qu’elle soulevait un véritable problème d’aménagement du territoire.
Lors de la restitution du grand débat, M. le Président de la République a déclaré : « Les Français ont confiance dans leurs élus locaux et ce nouvel acte de décentralisation doit porter sur des politiques de la vie quotidienne », dont le transport, « pour garantir des décisions prises au plus près du terrain. » Il avait bien compris que le détonateur de la crise des « gilets jaunes » avait été le prix du carburant.
À l’occasion de la loi Mobilités, un tir en règle s’est déclenché contre les petites lignes aériennes intérieures à travers des amendements visant à demander une nouvelle contribution au décollage et la suppression de la quasi-totalité des lignes.
Vous n’ignorez pas que ces petites lignes ont un rôle essentiel de désenclavement pour ces territoires éloignés. Je pourrais citer Aurillac, Le Puy, Biarritz, Clermont-Ferrand et d’autres. J’affirme que, contrairement aux dires des auteurs de ces amendements, ces lignes sont empruntées non par des privilégiés mais en majorité par des acteurs essentiels de l’économie locale.
Madame la ministre, quelle est la position du Gouvernement face à ces attaques contre des territoires enclavés et que proposez-vous ? Le Gouvernement est-il prêt à s’engager à renoncer à toute taxation supplémentaire ou interdiction qui pénaliserait une fois de plus l’aménagement du territoire ?