Madame la sénatrice Van Heghe, je vous prie d’excuser Muriel Pénicaud, qui est retenue par le G7 social qui se tient, pendant deux jours, à son ministère.
Je voudrais vous remercier de votre question : je partage vos déclarations sur le rôle important des missions locales, qui constituent un maillon essentiel du service public de l’emploi. Elles permettent de repérer, d’accueillir, d’orienter et d’accompagner les jeunes en difficulté.
À ce titre, Mme la ministre du travail a souhaité que l’effort financier de l’État en faveur des missions locales soit préservé en 2019, malgré la contrainte budgétaire que nous connaissons. La répartition de ces crédits dépend des services du ministère du travail en régions, selon des critères qui prennent en compte les résultats des missions locales, mais aussi le contexte dans lequel s’inscrit leur action.
Mme la ministre du travail a également souhaité que soit mise en œuvre, à partir de 2019 – je l’avais d’ailleurs rappelé dans cette enceinte le 5 avril dernier –, une globalisation des crédits de la subvention socle aux missions locales et des crédits d’accompagnement de la garantie jeunes.
Source de simplification dans son principe, cette réforme a pu occasionner de réelles difficultés, comme celles que vous avez évoquées ; nous ne nions pas leur existence. Aussi Muriel Pénicaud a-t-elle décidé de procéder, en octobre prochain, à un versement exceptionnel de 60 millions d’euros aux missions locales, qui permettra de solder le précédent système et, d’ores et déjà, de résoudre les difficultés observées.
Madame la sénatrice, nous partageons le même objectif, l’emploi des jeunes. Pour mener cette bataille, il faut que les missions locales continuent et amplifient leurs actions auprès des jeunes, qu’elles soient bien connectées avec les problématiques d’apprentissage, d’accès à la formation et d’emploi, afin de permettre à ces jeunes d’accéder à un avenir sans pour autant procéder aux fusions que vous avez semblé craindre dans votre présentation du processus en cours.