Intervention de Rémy Rioux

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 22 mai 2019 à 9h30
Audition de M. Rémy Rioux candidat proposé par le président de la république pour occuper les fonctions de directeur général de l'agence française de développement

Rémy Rioux, candidat proposé par le Président de la République pour occuper les fonctions de directeur général de l'Agence française de développement (AFD) :

Je me rends compte que je n'ai pas répondu à la seconde partie de la question de Mme Pérol-Dumont.

Les moyens budgétaires que vous confiez à l'agence, singulièrement les dons, les subventions, sont absolument cruciaux pour mettre en oeuvre les priorités politiques que vous fixez et pour éviter que des moyens ne soient alloués à l'excès dans des activités de prêts dans des pays émergents, même si cela est utile pour le climat, la biodiversité. Il faut investir dans l'éducation au Sahel, l'adaptation au changement climatique. Soyons collectivement - et vous les premiers ! - fiers du chemin parcouru. Je vous l'ai dit, plus de 2 milliards d'euros de ressources supplémentaires au titre des subventions ont été confiés à l'agence en 2019, pour un total de 3 milliards, contre 600 millions en 2015. Sur le terrain, nos équipes peuvent répondre aux demandes les plus pressantes. Ne tirez pas de mon absence de réponse un défaut d'intérêt pour les dons ! Mais ils ne sont qu'un instrument dans la politique de développement. Les prêts sont aussi utiles dans nos activités ultramarines ou dans des pays plus riches, tels que l'Afrique du Sud. Cela n'aurait pas de sens de faire des dons à ce pays, mais les questions de la transition énergétique, de la biodiversité y sont aussi prégnantes, comme en Asie. Il importe que la France dispose des instruments lui permettant d'intervenir.

J'en reviens à votre question, monsieur Vial. Permettez-moi de prendre la défense des collaborateurs de l'AFD, qui viennent souvent du secteur privé et qui, à un moment, font le choix d'intégrer la maison de la République pour des raisons d'engagement. Ils sont donc attachés au quotidien, les évaluations le montrent, à changer la réalité des territoires et des populations auprès desquels nous intervenons. Les données financières d'engagement et de décaissement doivent être évidemment suivies avec soin, comme je l'ai indiqué précédemment. Les projets sont plus ou moins réussis, mais ils produisent tous des changements, que nous mesurons et qui doivent être évalués pour voir si l'on a fait le meilleur usage possible des crédits publics que vous nous confiez.

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