Intervention de Yannick Vaugrenard

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 6 juin 2019 à 8h30
Point d'étape sur l'actualisation du rapport une crise en quête de fin — Quand l'histoire bégaie

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

J'ai bien compris que cette première étape était celle des constats. Nous attendons donc la seconde, celle des propositions !

Je rejoins ma collègue lorsqu'elle dit que les jeunes d'aujourd'hui sont les enfants de la crise. Comme le disait le philosophe Michel Serres, malheureusement décédé cette semaine, nous avons envers eux un devoir d'optimisme.

D'abord parce que, en général, les optimistes sont des acteurs, alors que les pessimistes sont des spectateurs.

Le monde a énormément évolué. La reprise de la participation aux dernières élections européennes dans l'ensemble des pays européens a mis en lumière une prise de conscience. Je crois que, face à la nouvelle puissance de la Chine et de sa menace, nos concitoyens ont compris que l'alliance européenne était non pas une option, mais un rempart vital. Quant au taux d'abstention aux élections législatives, il s'explique par leur position relative dans l'échéancier, les élections présidentielles ayant réglé la question de la gouvernance préalablement.

Par conséquent, tout est une affaire de présentation : optimisme ou pessimisme, c'est un choix, finalement.

Le rapporteur parlait de l'ampleur de la dette, mais l'endettement est un processus plutôt vertueux - consistant à préparer l'économie pour les générations futures - si tant est que la certitude de remboursement existe. Or, on sait bien que cette certitude repose sur la confiance et que c'est précisément en présentant les choses de manière optimiste qu'on instaure et qu'on maintient la confiance.

Aussi, c'est avec curiosité et optimisme que j'attends la suite de vos propositions, tant sur le plan national qu'international.

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