Comme vous, j'ai le pessimisme de l'intelligence, mais l'optimisme de la volonté ! La première partie de ma présentation est une analyse du système et une certitude ne résiste pas à l'analyse : nous avons déconstruit ce que l'après-guerre avait mis en place. Nous ne pouvons contester cela.
Alors, certes, l'analyse ne se suffit pas à elle-même : elle doit servir un nouveau projet pour l'avenir. C'est ce à quoi je m'attelle, même si je crains que les solutions ne soient ni simples ni agréables.
Pour reprendre la question de la monnaie, nous sommes aujourd'hui dans la même situation que celle qui existait quand John Galbraith constatait que le franc fort, c'est très bien, mais pour ceux qui en ont.
On ne peut pas analyser la politique monétaire hors du contexte social dans lequel elle existe : vous parlez de l'euro fort, d'accord, mais qu'est-ce qu'en font les gouvernements autoritaires qui fleurissent partout en Europe ? Qui en profite ? Vous dites que l'euro fort est un rempart, mais un rempart pour qui ? La majorité des gens n'en voient ni l'odeur ni la couleur. La monnaie doit financer l'économie : c'est ce que je pense. Et cela ne dépend pas de la stabilité de la monnaie, mais des décisions politiques, fiscales, sociales ou autres. Ce sont sur ces décisions politiques que je centrerai mes propositions.