Je ne connais pas l'actualité du sujet, mais j'avais suivi celui-ci il y a une petite dizaine d'années. On ne saurait en effet réduire les accords de livraison passés par Gazprom avec les entreprises européennes à des accords privés. Les prix pratiqués il y a une dizaine d'années par Gazprom étaient si bas que les négociations entre Vladimir Poutine et Gerhard Schröder ont sans doute fait pour la compétitivité allemande plus que toutes les réformes du code du travail conduites par l'ancien chancelier.
On pose comme principe que le gaz est d'origine russe. J'ignore ce qu'il en est actuellement, mais, il y a quelque temps, la Russie a utilisé sa capacité à s'approvisionner en Asie centrale, dont les réseaux sont enclavés. Le bénéfice de Gazprom était donc moins un bénéfice de production qu'un bénéfice de transit. Est-on encore sûr que le gaz provienne du nord de la Russie ? Les prix ne sont pas les mêmes... Maintenir l'Iran en dehors du commerce mondial sert d'ailleurs aussi à continuer à profiter de l'enclavement des pays d'Asie centrale.
Je rejoins le président Bizet sur l'Ukraine, mais celle-ci ne doit pas nous conduire à des achats inutilement coûteux.