Nord Stream 2 démarre dans la péninsule de Yamal, pour être raccordé au plus grand champ gazier au monde, celui de Bovanenko, dont les réserves sont évaluées à 4 900 milliards de mètres cubes.
La stratégie des États-Unis est un peu différente : ils importent aujourd'hui du gaz du Canada, mais leur exploitation de gaz de schiste les a rendus autosuffisants. Résultat : le Canada pourrait vouloir vendre son gaz aux pays européens. Pour éviter cette évolution, les Américains maintiennent leurs achats de gaz canadien puis réexportent ce dont ils n'ont pas besoin.
René Danesi a raison : le Danemark joue un rôle important dans l'affaire car poser un gazoduc dans les eaux territoriales requiert un permis. Le Danemark n'en a délivré aucun. Contourner l'île de Bornholm par l'ouest au lieu de l'est comporterait un surcoût de 750 millions d'euros. L'enquête publique allonge les délais. Le chantier risque de n'être pas achevé au 31 décembre. Le premier refus du Danemark était motivé par la présence, sur le tracé proposé, d'armes chimiques enterrées lors de la Seconde Guerre mondiale ; c'était pourtant le tracé de Nord Stream 1 ! Je pense en effet que le chantier ne sera pas terminé au 31 décembre, ce qui va rassurer les Ukrainiens. En 2018, le transit a coûté 2,9 milliards de dollars à Gazprom, donc au consommateur...