Plutôt que d'attendre une résolution onusienne, la France doit agir sur le plan diplomatique, dans le cadre européen, car les morts s'accumulent au Venezuela et nous devons éviter cela à tout prix.
Je souhaiterais insister sur trois points.
Premièrement, nous demandons l'ouverture des couloirs humanitaires ; c'est le point le plus important aujourd'hui. Nous y avons contribué avec l'ONU, la Croix-Rouge et l'Église catholique du Venezuela, mais nous avons besoin de l'aide de la France compte tenu de son influence en Europe.
Deuxièmement, nous demandons que des sanctions individuelles pour violation des droits de l'homme et crimes contre l'humanité soient prononcées contre le régime de Nicolás Maduro. Leurs familles sont installées en Europe, et même en France. À titre de comparaison, l'Union européenne n'a sanctionné que 18 personnes, contre 120 personnes au Canada. Cela a un réel effet sur la structure qui soutient Nicolás Maduro.
Enfin, nous demandons des élections libres. Nous avons des échanges à ce sujet, d'Oslo à Ottawa, de Sotchi à Guatemala. Le Groupe international de contact (GIC), créé à l'initiative de l'Union européenne, doit se coordonner avec le Groupe de Lima, actuellement conduit par le Canada, pour permettre l'organisation d'élections le plus tôt possible, en respectant le cadre constitutionnel que nous avons rappelé tout à l'heure : le président Guaidó doit constituer un gouvernement de transition puis convoquer des élections le plus tôt possible. Pour ce faire, l'appui du Sénat, de la France et de l'Union européenne est très important pour nous.