Intervention de Marie-Ange Debon

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 19 juin 2019 à 10h45
Politique environnementale — Audition de M. Jean-Louis Chaussade président du groupe suez et de Mme Marie-Ange deBon directrice générale france de suez

Marie-Ange Debon, directrice générale France de Suez :

Jean-Louis Chaussade a évoqué le poids des réglementations sur notre métier, par exemple sur la consigne. Les différences entre pays concernent également les caractéristiques géographiques et climatologiques. Par exemple, l'Australie, grand pays moderne et développé, traite majoritairement ses déchets par des centres de stockage ; sa géographie diffère de celle du Luxembourg, de la Belgique ou de la France. De même, en France, les différences sont considérables s'agissant des réseaux d'eau entre les territoires ruraux et les zones urbaines. Ainsi, dans les pays où nous construisons des milliers de kilomètres de réseau, il convient de déterminer les modes de fonctionnement idoines en fonction des caractéristiques susmentionnées. Notre métier comporte donc un aspect éminemment local auquel il convient de songer avant de transposer les bonnes pratiques.

Suez est davantage connue pour ses clients dits municipaux, mais ses clients industriels représentent désormais 50 % de son chiffre d'affaires, soit pour la collecte de leurs déchets, soit pour la construction d'infrastructures de traitement d'eau ou de déchets. La France compte 30 000 collaborateurs et réalise 5,3 milliards de chiffre d'affaires, dont 3 milliards sur le traitement des déchets. Nous sommes une entreprise de service avec un grand nombre d'implantations géographiques. Nos collaborateurs représentent une richesse essentielle : notre savoir-faire est autant le fruit de talents humains que de capacités technologiques.

La France commence à connaître des problèmes liés à la pénurie d'eau dans un certain nombre de zones et à l'apparition de pollutions émergentes, micro-plastiques et résidus médicamenteux notamment. S'agissant des déchets, l'enjeu porte sur l'évolution des modes de traitement : actuellement un tiers des déchets part en centre de stockage, un tiers en valorisation énergétique et un tiers en recyclage. Il convient de favoriser cette troisième voie : il s'agit d'une nécessité pour la transition environnementale et d'un challenge collectif.

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