Nous disposons de technologies, à base de membrane ou d'ultrafiltration, permettant de traiter les résidus médicamenteux et renforcées depuis l'acquisition des activités de GE Water. Nous sommes capables de proposer des solutions adaptées suivant la nature des pollutions et des risques. Il s'agit cependant, pour les collectivités territoriales, d'investissements additionnels qui se traduiront par une augmentation des tarifs. En tant que citoyen, quel niveau de qualité souhaitons-nous et à quel coût ?
S'agissant du traitement des déchets plastiques, le marché est fortement perturbé depuis dix-huit mois par la fermeture de la Chine, qui absorbait des plastiques venant d'Europe et des États-Unis et a créé sa propre filière de recyclage. D'autres pays d'Asie ont procédé de la même façon. Il est essentiel de faire preuve de constance pour garantir l'amortissement des investissements sur des durées de sept, dix ou quinze ans. La filière a également besoin d'une incitation à ce que le plastique recyclé soit incorporé dans les produits, afin d'installer une véritable économie circulaire du plastique. Les déchets arrivent toutefois extrêmement mélangés et les bouteilles en plastiques ne représentent que 10 % du tonnage. Le reste doit aussi être regardé comme un combustible de substitution : il faut penser la filière dans ses différentes options, à la fois de valorisation de la matière et de valorisation énergétique.